Défense de thèse de Xavier Van Rooyen


Infos

Dates
Lundi 17 mai
Lieu
en ligne
Horaires
à 14h

La Faculté d’Architecture a le plaisir de vous inviter à la soutenance de la thèse de Xavier Van Rooyen : «Architecture indéterminée. Architectures et théories de l’indétermination depuis les années 1960».


Il présentera cette dissertation en vue de l’obtention du titre de Docteur en Art de Bâtir et Urbanisme de l’Université de Liège.

La soutenance a eu lieu le lundi 17 mai 2021 à 14 heures en visio-conférence.

Membres du jury

Le Professeur Benoît VANDEBULCKE (président), chargé de cours à la Faculté d’Architecture d’ULiège
Le Professeur Bernard KORMOSS (Promoteur et secrétaire), professeur à la Faculté d’Architecture d’ULiège
Le Professeur émérite Jacques LUCAN (Co-promoteur), professeur honoraire à l’EPFL de Lausanne (CH)

Le Professeur Dirk VAN DEN HEUVEL, associate professor, Department of Architectural Design, Technical University of Delft (TUDelft, NL)
La Professeure Débora DOMINGO CALABUIG, Professor, Department of Architectural Design, Universitat Politècnica de Valencia (E)

Résumé de la recherche 

Cette thèse examine, au tournant des années 1960, les théories et les architectures de l’indétermination. Elle cherche à reconstruire une historiographie de ces pratiques et à cerner les structures spatiales que les architectes déploient pour conceptualiser l’indétermination dans le champ de l’architecture.

Dans le contexte actuel, identifié comme rapidement changeant, et qui revendique la nécessité de concevoir  une architecture anticipant notamment le changement d’usages, nous constatons que la question de l’indétermination et les manières de concevoir une architecture indéterminée ne sont abordés, dans le milieu de la recherche en architecture, que de manière lacunaire. Notons toutefois que la thèse d’Adrien Besson, Stratégies versus composition, tente pour partie dans sa recherche, de circonscrire cette notion.

S’inscrivant dans ce contexte de recherche, notre thèse reconstruit, dans un premier temps, une historiographie de l’indétermination, en situant sa théorisation dans les années 1960, notamment dans les écrits du couple d’architectes anglais Peter et Alison Smithson et ceux de l’architecte John Weeks.

Une fois le contexte théorique circonscrit, nous identifions trois niveaux de conception auxquelles l’indétermination peut s’appliquer : programmatique, volumétrique et esthétique.

Bien que le contexte foisonnant des années 1960 a permis la théorisation de l’indétermination, force est de constater que peu de projets ont abouti à leur concrétisation. Au sortir des années soixante, la capacité de croissance infinie de l’architecture, les solutions applicables au plus grand nombre sont remises en question et une critique à l’encontre de l’homogénéisation des expérimentations de cette période est exprimée.

Cette période verra émerger le post-modernisme en architecture, mais sera surtout témoin d’une application concrète de la pensée indéterminée au travers des projets de l’architecte hollandais Rem Koolhaas. Ce dernier, en opposition à la vision historiciste de ses contemporains, va initier une démarche de conception dans laquelle il cherche à combiner spécificité architecturale et indétermination programmatique.

Dans ce second temps de notre recherche, nous explorons la manière dont cet architecte va conceptualiser et projeter des stratégies de l’indétermination, en mettant notamment en lumière le concept de coupe libre, complémentaire à celui initialement théorisé par Le Corbusier, le plan libre.
Avec Koolhaas et son ambition d’explorer la spécificité architecturale et l’indétermination programmatique, l’architecture a échappé tant au langage universaliste développé par les Modernes qu’aux pastiches du post-modernisme.  

Dans le courant des années 1990, d’autres architectes vont s’emparer de la question de l’indétermination initiée par Koolhaas pour l’appliquer dans leur travail. Notre thèse propose, dans un troisième temps, une lecture de l’architecture indéterminée produite au cours des 20 dernières années par des bureaux tels MVRDV, le groupement Sanaa, ou encore le bureau Office KGDVS.

L’ensemble des cas étudiés lors des trois temps évoqués ci-avant, sont analysés et illustrés par le biais de l’outil diagrammatique. Par la cohérence visuelle de cet outil, notre thèse s’inscrit dans une méthodologie d’architecture comparée, qui essaie de proposer une recherche de référence dans la compréhension des structures spatiales de l’indétermination en architecture, qui, comme nous le discutons dans les conclusions de notre recherche, sont d’une multiplicité foisonnante.

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