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Portrait de Claudine Houbart

Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2021-2022



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Chargée de cours dans le domaine de l'Histoire et théorie du patrimoine

Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours ?

Mon parcours est un peu particulier, puisque j’enseigne depuis 2010 à l’Université de Liège. Mon intérêt pour la patrimoine s’est progressivement construit au cours de mes études.

Après avoir obtenu mon diplôme d’architecte en 1996 (à l’Institut supérieur d’architecture Lambert Lombard, à Liège), j’ai étudié l’histoire de l’art et l’archéologie à l’ULB (2000) avant de me spécialiser dans les questions patrimoniales à la KU Leuven (RLICC, 2002).

C’est aussi à la KU Leuven que j’ai poursuivi mon parcours à travers une thèse de doctorat, consacrée à la figure de Raymond M. Lemaire, fondateur du centre où je m’étais spécialisée. Cette thèse, questionnant le changement de paradigme en matière de rénovation urbaine au tournant des années 1970, s’est étendue sur de longues années car, à partir de 2003, j’avais obtenu des charges d’enseignement à l’Institut supérieur Lambert Lombard, d’abord en histoire de l’architecture puis en conservation-restauration. C’est par le biais de l’Institut d’architecture que j’ai intégré l’université de Liège en 2010. Cette intégration m’a permis de donner plus de place à mes activités de recherche et développer des contacts interdisciplinaires. C’est ainsi qu’en 2015, j’ai créé, avec Daniela Prina, un « groupe de recherche interdisciplinaire en histoire de l’architecture de l’époque contemporaine », devenu aujourd’hui le laboratoire DIVA (Documentation, interprétation, valorisation des patrimoines).

Au cours de ces dernières années, j’ai également eu à coeur d’entretenir ou de créer des relations avec des organisations ou institutions actives dans mon domaine; c’est ainsi que j’ai eu l’occasion de séjourner à l’Institut national d’histoire de l’art (Paris), au Getty Conservation Institute (Los Angeles) et à l’ICCROM (Rome), et que je suis activement impliquée dans l’ICOMOS et l’ACHS.

Quelle est votre conception du rôle d’un enseignant universitaire ? Comment envisagez-vous l’articulation entre l’enseignement et la recherche/la pratique clinique ?

Les deux questions se rejoignent car, pour moi, le propre de l’enseignant universitaire est de construire son enseignement sur base de ses recherches, et de faire bénéficier les étudiants des contacts et réseaux qui en découlent. C’est ainsi que dans le domaine qui est le mien, je m’emploie à questionner les principes et pratiques mis en place pour la documentation, l’interprétation et la valorisation du patrimoine bâti à l’échelle de la Wallonie, de la Belgique, de l’Europe et du monde à l’aune des débats actuellement développés dans le monde de la recherche.

Il ne s’agit donc pas - uniquement - d’enseigner les principes et pratiques en place, mais aussi d’encourager leur critique par les étudiants. Ceci est d’autant plus important dans un contexte où la définition-même du patrimoine et les débats qui y sont liés évoluent extrêmement rapidement - bien plus rapidement que les lois et règlements -, en lien avec les impératifs de soutenabilité et l’économie circulaire. Il me parait aussi essentiel que les étudiants soient confrontés à une diversité de points de vue, raison pour laquelle je privilégie, pour les cours pratiques, les collaborations avec des institutions flamandes ou étrangères.

Contact

Claudine Houbart

Photo : ULiège © Sandrine Seyen

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